« Il est indubitable que des progrès constants, voire considérables dans certains États ont été réalisés… En tant qu’abolitionnistes, nous sommes devenus largement majoritaires dans les organes internationaux, puis dans les États les uns après les autres. Le nombre de nations abolitionnistes continue d’augmenter…
Néanmoins, ne nous laissons pas emporter par l’euphorie et ne supposons pas que les choses avanceront très vite d’elles-mêmes.
En effet, lorsque nous analysons la situation internationale avec lucidité, il apparaît clairement que de grandes puissances, parmi les plus dominantes du monde, continuent de soutenir la peine de mort ou de la conserver dans leur arsenal législatif.
Plus que jamais, nous devons être solidaires des militants dans ces États. Nous devons à tout prix les soutenir, de même que nous devons faire entendre notre voix à chaque exécution, chacune étant un crime contre l’humanité.
La tâche à accomplir est donc inachevée et difficile. Les militants doivent redoubler d’énergie. Je les remercie du fond du cœur, particulièrement ceux qui luttent contre le fléau de la peine capitale dans les pays où elle reste appliquée… Je suis convaincu que le mouvement ne peut que grandir et se renforcer. Cela dit, cela dépend de vous, qui combattez au quotidien l’abomination qu’est la peine de mort. N’oubliez jamais : cette peine constitue toujours une négation absolue du premier des droits humains, le droit à la vie. »