Le succès du 7e Congrès mondial repose sur la prise en compte des recommandations émises suite aux éditions précédentes, notamment suite à l’évaluation interne et externe du Congrès d’Oslo. La situation privilégiée de la capitale de l’Europe, notamment du fait de sa facilité d’accès, de sa grande représentativité politique, en a fait un atout. Il s’agira maintenant d’essayer de faire encore mieux pour la prochaine édition.

Les jeunes, acteurs et actrices de l’abolition de demain

La volonté d’ECPM de privilégier le mode participatif dans tous les aspects de la préparation et dans la réalisation de l’événement a emporté l’adhésion de l’ensemble des partenaires. Sur ce principe, l’inclusion des témoins et des publics scolaires, dans l’élaboration et la modération des réunions a été un parti pris essentiel, et a permis l’expérimentation de formats innovants, où l’appropriation des sujets a incontestablement dynamisé les débats.

La mise en œuvre des recommandations

L’effort de mobilisation politique engagé par les membres du Core Group a porté ses fruits. Nous avons observé à Bruxelles une implication grandissante des représentations diplomatiques (100 pays ou OIG investis). L’Afrique a été particulièrement bien représentée à Bruxelles, indéniablement grâce à la campagne de plaidoyer importante portée en Afrique subsaharienne, pour le Congrès d’Abidjan. Pour la première fois un ministre marocain était présent. Le rôle du mouvement abolitionniste porté par Ensemble contre la peine de mort (ECPM), la Coalition mondiale et l’ensemble des membres de la société civile sera de s’assurer que les recommandations présentes dans la Déclaration finale ne restent pas lettre morte. ECPM s’engage à en faire le suivi, notamment en ce qui concerne les engagements politiques.

Les prochains défis du mouvement abolitionniste

La démarche de ciblage de nouveaux alliés, dirigée vers les acteurs privés peut être considérée comme une piste prometteuse. En effet, les témoignages des entrepreneurs présents à Bruxelles, nous encouragent à poursuivre le projet d’implication des acteurs du secteur privé, en les confortant dans leurs objectifs de responsabilité sociétale accrue.
Le Congrès a vu naitre un nouveau format de réunion qui a fait l’unanimité et qu’ECPM envisage de développer, afin de mieux accompagner ses partenaires. Les ateliers de formation prodiguant des conseils pour le montage d’un dossier de demande de financement aux membres d’ONG locales ou prodiguant des méthodes concrètes pour l’usage des instruments onusiens, accompagner les journalistes pour mieux promouvoir la cause abolitionniste à l’échelle locale, sont autant de sujets qui ont suscité l’adhésion des partenaires.

Nous engageons une réflexion profonde sur les nouveaux acteurs à impliquer et les nouvelles campagnes à lancer dans le cadre du prochain Congrès mondial. Je pense notamment au monde du sport, du show-business, aux chercheurs et l’ensemble du monde universitaire.

Un programme culturel varié a été pensé à l’attention des congressistes et du grand public (hors les murs), suivant les conseils d’une institution de choix : BOZAR, qui a mis à la disposition du Congrès, son expertise, certains de ses espaces prestigieux, ainsi que leurs réseaux de communication pour mobiliser leurs publics.

Enfin, à en croire les principaux commentaires recueillis suite au sondage de satisfaction diffusé après le Congrès, le grand rassemblement triennal contribue incontestablement à faire valoir la notion d’appartenance à un mouvement mondial, surtout auprès des membres de la société civile les plus isolés qui militent le plus souvent dans les pays rétentionnistes. Beaucoup d’entre eux indiquent être repartis de Bruxelles redynamisés pour poursuivre leurs efforts, grâce aux conseils et bonnes pratiques collectés au sein de la communauté abolitionniste structuré en un réseau interactif.

Je vous donne ainsi rendez-vous en 2022 pour le prochain Congrès mondial contre la peine de mort.